Intel Core 2 Duo E8800 (ES)
Intel Core 2 Duo E6200 (ES)
Intel Core 2 Duo E7700
Intel Pentium II 266 (0,35µ)
Intel Core 2 Duo E7800
L'ère "pré-Socket"
Les premiers Sockets ZIF
La disposition "en quinquonce"
L'abandon du Socket
Le retour du Socket (A venir)
Pour pouvoir mettre toujours plus de pattes sans augmenter drastiquement les tailles des sockets ni
diminuer le pas, les connections des processeurs furent placés en quinquonce.
C'est à dire qu'au lieu d'être placés sur une grille simple, en lignes et colonnes, les trous des colonnes adjacentes sont décalés de la demi-distance entre les trous d'un colonne, à savoir 2.54mm à l'époque. Ce qui permet de rapprocher les colonnes entre elles, puisque ce qui compte, c'est la distance entre trous. Entre trous d'une même colonne on reste à 2.54 bien sûr, mais la distance entre trous de colonnes différentes, est moindre, mais suffisante pour que l'on arrive à souder les sockets sur les cartes mères ou même les broches sur le package du processeur avec les technologies de l'époque, encore assez éloignées en terme de taille de celle des années 2010.
Le premier Socket à utiliser cette technique fut le Socket 5, destiné aux Intel Pentium. Ces derniers possédaient 296 broches, mais le Socket 5, lui, en avait 320.
Intel avait déjà prévu une rétrocompatibité ascendante. Qui ne sera jamais utilisée.
A contrario du Socket 7, son successeur, qui possèdait 321 trous, un de plus que le socket 5 pour empêcher les processeurs purement Socket 7
de s'installer sur les cartes-mères Socket 5.
En effet, le Socket 7 permettait d'utiliser des tensions inférieures au 3.3V du Socket 5 (typiquement, 2.2 ou 1.8V, mais pas seulement), et mettre un processeur prévu pour fonctionner à 2.2V dans un Socket 5 l'aurait grillé assez rapidement.
Ces deux sockets étaient encore standards, c'est à dire qu'ils pouvaient être utilisés par n'importe quel fabricant de processeurs, car ils utilisaient un bus standard de communication.
Les concurrents d'Intel ne se privèrent pas de l'utiliser, loin de là. En pratique, Cyrix et AMD furent ceux qui exploitèrent le plus le Socket 7. AMD l'utilisa pour ses K6-2, et Cyrix pour ses 6x86MX et MII.
AMD alla
même jusqu'à décliner, seul de leur côté, une énième mouture appelée Super Socket 7 ou Super 7 permettant de pousser le bus à 100MHz au lieu des 66MHz prévus à l'origine. Intel pendant ce temps là, qui n'a finalement jamais sortit de processeurs CPGA-321 pour aller avec le Socket 7, mais s'est limité à du CPGA-296, avait décidé, encore une fois, de couper l'herbe sous le pied de ses concurrents en passant à un bus propriétaire et un tout nouveau format, qui s'installait non plus dans un socket, mais dans un slot, comme les cartouches de jeu vidéo des années 90.
Mais avant de passer à ce nouveau chapitre, un dernier petit mot sur le Socket 8, le dernier de cette première série de Socket dont le nom s'incrémentait à chaque nouvelle version. Il n'y aura en effet jamais de Socket 9, ni même de 10 ou 11.
Le Socket 8 fut le plus gros socket à trous jamais développé, même s'il n'avait finalement que 387 broches. Aujourd'hui, seuls le Socket TR4 ou SP3 à 4096 broches d'AMD
pour ses EPYC et ses Threadripper, et le Socket P à 3647 broches d'Intel pour ses Xeon Gold sont plus gros.
Si ce Socket était si gros, c'était essentiellement parce que les processeurs étaient gros, que parce qu'il y avait besoin de places pour les pattes.
Car la densité des pattes était relativement faible au final : à peu près la moitié du socket avait des broches en quinquonce, réparties sur des groupes de 3 lignes, espacées d'un pas de 2.54, et le reste des pattes, étaient simplement disposées en lignes et colonnes sur la moitié inférieure, là ou résidait le cache L2 du processeur, et où donc il y avait besoin de beaucoup moins de connexions avec le processeur. Quant au centre, il était plutôt vide.