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Processeurs > VIA > Cyrix III/C3

Sommaire


Historique
Les modèles
Les modèles (liste)
Du côté du collectionneur





Historique

Avant de parler du VIA C3, il nous faut d'abord aborder l'histoire, ou plutôt la fin de l'histoire de Cyrix et de Centaur, afin de mieux comprendre d'où vient cette série de processeurs, et pourquoi il fut nommé au départ Cyrix III.

Le rachat de Cyrix

A la fin des années 90, VIA était une compagnie taiwanaise reconnue pour ses nombreux chipsets de qualité, incontournable ou presque pour les plateformes d'AMD, mais qui proposait aussi des alternatives plus que crédibles sur les plateformes Intel.
Afin de continuer à croitre sur le marché des ordinateurs personnels toujours en pleine expansion, VIA vu dans les difficultés financières de Cyrix une opportunité de rachat, qui lui permettrai de rentrer de plein pied vers le plus noble des marchés, celui des microprocesseurs.
Le rachat fut entérinné en Août 1999. Cyrix était à l'époque en train de développer un sucesseur à ses processeurs MII, qui ne rencontrèrent malheureusement pas le même succès que leurs prédécesseurs, les 6x86 et 6x86MX sur lesquels ils étaient directement basés.
En effet, la concurrence s'était sérieusement accrue depuis la sortie des premiers 6x86, et alors que ces derniers n'avaient en face que les Pentium d'Intel et des K5 d'AMD performants, les MII devaient faire face, côté Intel, aux plus puissants des Pentium MMX, parvenus à 233MHz, ainsi que les premiers Pentium II et les premiers Celeron sur le marché de l'entrée de gamme et côté AMD, revenu de loin, aux redoutables K6 et aux premiers K6-2.
Cette prise en tenaille à la fois par le haut côté performance, et par le bas, côté prix, fut certainement un accélérateur de la chute de Cyrix, incapable de se renouveller assez rapidemment pour proposer des produits à la fois bon marché et performants.
D'autant que depuis son rachat par National Semiconductors en Août 1997, ces derniers souhaitaient plutôt mettre la priorité sur les designs du type du MediaGX, qui leur semblait être alors l'avenir.
Toujours est-il, que lorsque VIA racheta Cyrix à National Semiconductors, ils abandonnèrent tous les projets en cours, sauf celui à base de core Cayenne, à l'époque nommé Gobi, et qui serait renommé par VIA en Joshua.
Malheureusement, le projet avait pris énormément de retard dans son développement et ses performances étaient en dessous des attentes, pour une consommation électrique très importante, trop importante par rapport aux objectifs de VIA.
Pourtant, en février 2000, VIA annonça quand même la sortie de deux modèles, PR500 & PR533, respectivement à $84 & $99 par quantité de 1000. A priori, il ne s'agit que d'un paper launch, car aucun processeur ne fut vraiment mis sur le marché...

Et dans le même temps, VIA avait fait une autre acquisition de taille, qui avait dans les cartons un design autrement plus mature et plus performant à tout point de vue.

Le rachat de Centaur

Toujours dans l'optique de s'attaquer au marché des microprocesseurs, VIA racheta également Centaur, la division microprocesseurs x86 de IDT. L'acquisition fut finalisée moins d'un mois après celle de Cyrix, en septembre 1999.
Pourquoi racheter deux divisions concurrentes, travaillant déjà depuis un certain temps sur les successeurs de leurs processeurs alors en vente ? Très probablement parce que VIA avait senti ou su que Cyrix ne pourrait pas leur apporter grand chose au niveau processeur, mais possédait par contre un nom encore très populaire. Alors que Centaur eux, à défaut d'avoir des processeurs populaires (les ventes de Winchip étaient assez confidentielles à l'époque), avaient dans leurs cartons un projet nettement plus au point que le Gobi/Joshua de Cyrix, et surtout plus en ligne avec l'esprit que VIA voulait pour ses futurs processeurs. A savoir, des processeurs assez puissants pour faire tourner des applications bureautiques basiques, très efficients d'un point de vue de la consommation électrique, simples et bon marchés, ce qui était le cas des Winchip 4. Mais pas des Winchip 3, qui étaient quasiment prêts à sortir lors du rachat par VIA, mais qui n'étaient qu'une légère évolution des Winchip 2. VIA mis un terme à ceux-ci et demandèrent à Centaur d'adapter le Winchip 4, nom de code C4, initialement prévu pour le Socket 7, au nouveau Socket 370 utilisé par Intel.

Le premier processeur de VIA

Ce nouveau coeur fut rebaptisé Samuel (VIA aimait bien les prophètes hébraïques, on l'a vu avec Joshua, et on le verra plus tard également avec les successeurs du Samuel) ou C5A pour faire plus sérieux et faire suite au C4 qui était le Winchip 4 originel, et sortit en juin 2000, soit à peine une dizaine de mois après le rachat de VIA.
Ce qui est quand même un petit exploit si on considère que Centaur n'a pas du travailler sur l'adapatation du Winchip 4 au socket 370 très longtemps avant leur acquisition.

Il fut baptisé Cyrix III, quand bien même il n'empruntait rien à un quelconque design d'une équipe de Cyrix, et tournait à 500MHz. Il était gravé en 0,18µm, par TSMC (le C4 était initialement prévu en 0,25µm, toujours chez TSMC, mais un shrink à 0,18µm était déjà prévu pour le premier semestre 2000 : VIA passa donc directement au shrink), et vestige de sa destination initiale pour le Socket 7, ne possédait pas de cache L2 (et oui, les cartes-mères socket 7 furent les dernières à supporter le cache L2 externe, le socket 370 se destinant aux processeurs possédant en interne leur cache L2). Comme pour les premiers Celeron Covington, le résultat était que le processeur offrait des performances assez faibles.
D'autant qu'en plus de cette lacune, le processeur avait une FPU qui ne tournait qu'à la moitié de la fréquence du CPU ! Pas simple à une époque où les performances des FPUs étaient la clé d'un processeur réussi...


Malgré le prix, malgré la montée en fréquence, qui atteignit tout de même les 800MHz, avec de telles performances, VIA ne trouva pas son public et ce premier coeur fut un semi-echec. Semi car il ouvra néanmoins la porte à VIA dans le marché des processeurs x86, porte qui resterait ouverte pour de nombreuses années.

Samuel 2, le retour

Si le core Samuel, premier du nom, avait quelques lacunes, il les devait pour une bonne part à l'absence de cache L2. Il est assez probable que VIA sortit ce processeur tel quel en connaissance de cause, afin d'occuper le marché le plus rapidement possible, et en parallèle demanda immédiatement à ses équipes de retravailler ce coeur pour améliorer ses performances, notamment par l'ajout d'un cache L2.
Un an après, en 2001, VIA sortit donc un nouveau processeur, basé sur le coeur Samuel 2 ou C5B, un coeur Samuel doté de 64Ko de cache L2 et gravé avec une finesse réduite à 0,15µm. Ils l'appelèrent simplement VIA C3, abandonnant au passage, maintenant qu'ils s'étaient fait une (petite) place sur le marché des microprocesseurs, le nom de Cyrix, pour n'en garder que la première lettre.
Malgré la faible quantité de cache, la moitié des Celerons Mendocino sortis plus de deux ans auparavant, les performances n'étaient au final pas si mauvaises que celà, grace à un design très simple qui misait sur une prédiction de branche efficace, et permettait de faire de la bureautique sans aucun problème, et même un peu de jeu.
Les consommations, déjà très basses sur le coeur Samuel, étaient encore à la baisse, grâce à la finesse de gravure de 0,15µm. Et bien qu'on eut pu attendre que ce nouveau coeur, grace à cette finesse de gravure, atteignent des fréquences supérieures à celle du Samuel premier du nom, il n'en fut rien au final, et il resta bloqué, comme son malheureux ancêtre, à 800MHz, avant d'être à son tour remplacé par une nouvelle amélioration, le coeur Ezra.

Le coeur Ezra

Apparu seulement quelques mois après Samuel 2, le coeur Ezra ou C5C était en pratique un die-shrink de celui-ci en 0,13µm et qui avait pour but d'augmenter sensiblement les fréquences et donc les performances des VIA C3, sans pour autant augmenter leur consommation électrique ou leur dissipation thermique. Les fréquences commençaient donc à 800MHz, là ou s'étaient arrêtés les Samuel 1 & 2, et s'étalaient jusqu'à 933MHz. Seulement 133 petits MHz de plus.
Pourquoi n'atteignèrent-ils pas le GHz ? Parce qu'avant d'atteindre cette fréquence, ils furent remplacés par les Ezra-T en 2002, une variante qui utilisait le même bus que les Tualatin d'Intel. Et ceux-ci atteignirent enfin le GHz, 2 ans après AMD et Intel, avant d'être à nouveau remplacés, un an plus tard, en 2003, par une énième itération des C5, mais qui cette fois apporta de vrais changements par rapport au C5A initial.


Le dernier des C3

Baptisé Nehemiah ou encore C5XL, ce coeur n'avait plus rien à voir avec ses prédécesseurs. VIA aurait très bien plus le nommer autrement mais il n'en fit rien, probablement car il restait toujours compatible du désormais vieillissant Socket 370, abandonné depuis plus de trois ans par Intel.
Il corrigeait les problèmes de performances de la FPU, qui fonctionnait enfin à la même fréquence que le CPU et atteignait des fréquences encore plus élevées, jusqu'à 1,4GHz. Le pipeline d'instruction fut augmenté de 12 à 16 étages, les instructions SSE d'Intel furent ajoutées et les 3DNow d'AMD furent retirées, pour un gain de place et de consommation.
Toujours gravé en 0,13µm, comme les derniers Ezra-T, il consommait un peu plus, à cause de fréquences en hausse. Mais il consommait quasiment deux fois moins que ses concurrents directs, les Duron et Celeron, tout en offrant des performances quasi équivalentes.
16 steppings du Nehemiah virent le jour, les huits premiers (0-7) correspondant au C5XL.
A partir du stepping 8, nommé aussi C5P, VIA introduisit de nouvelles fonctionnalités que l'on retrouverait plus tard dans tous les processeurs de VIA, puis tous ceux des concurrents également, à savoir une encryption matériel AES que le marketing surnomma VIA Padlock.
VIA Padlock comprenait également une ou deux unités (une sur les C5XL, 2 sur les C5P) de génération de nombre aléatoires (RNG - Random Number Generation).
Malgré ces ajouts, VIA parvint à réduire légèrement la taille des C5P comparé au C5XL, probablement en les compensant par la réduction du nombre de voies d'accès au cache L1 qui passèrent de 4 à 2.


A l'instar de quelques Samuel 2 et d'Ezra, le core Nehemiah sortit également au format BGA, à destination du marché des processeurs pour portables, mais pas que, le format permettant de réduire les couts, en se passant d'un socket, pour n'importe quel PC de bureau ou autre set-top box.
Mais ces modèles étaient identiques au version Desktop : même tension, même consommation. Afin de fournir une offre specifiquement labelisée "Mobile", VIA sortit en Juillet 2003 l'Antaur. Il s'agissait d'un C3 Nehemiah avec tension et consommation réduite (1.25V et 11W, au lieu de 1.40V et 15W) et disposant de la version 2.0 de la fonctionnalité Powersaver de VIA. Un seul Antaur à 1GHz vu le jour.
Car à partir de Septembre 2004, en même temps qu'ils sortirent leurs C7 & C7-M, VIA renomma les Antaur en C3-M, et completa la gamme de modèles jusqu'à 1,4GHz, avec un modèle 1GHz LV fonctionnant à une tension aussi basse que 1.05V (pour une conso de 7W seulement !).




Ceci marqua la fin des C3, mais pas du coeur Nehemiah, qui continua un peu plus longtemps sa carrière via les Eden-N.







Dernière mise à jour : 08/01/2021